Ce qui court dans mon sang
qui agite la course des bêtes fauves
ébranle la terre de ses puissants sabots
des orages qui secouent le ciel
et soulèvent les mers
ce qui roule dans mon souffle
qui se propage en ondes puissantes
pour faire rugir le volcan
ce qui brille dans l’iceberg
qui gémit un instant dans ma pupille
avant que de s’affaisser en grosses vagues
tout ce qui craque
qui se courbe dans ma gorge
tout ce qui se rompt
de la branche qui casse
à l’abeille qui renonce
tout ce qui
s’effondre et s’écroule
emporte dans sa chute
une parcelle de mon corps
qui s’effrite
tombe
disparaît.
Texte : Émilie Bruguière
Illustration : auteur inconnu
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