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Sur les rebords du lac

Sur les rebords du lac, presque nue, je voudrais fondre au soleil, disparaître en gouttes d'eau, en grains de sable, me faire nuage puis devenir enfin la racine du chêne qui trempe nonchalamment le bout de ses branches dans l'eau claire, comme on trempe nos mains dans l'instant évaporé. La nature seule connaît le goût de l'éternité, dès lors, à quoi bon redouter de s'y ensevelir à tout jamais? Il fait chaud, c'est l'heure du bain et les anges dansent sur les galets.




 

Texte : Émilie Bruguière

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