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Sur les rebords du lac

Sur les rebords du lac, presque nue, je voudrais fondre au soleil, disparaître en gouttes d'eau, en grains de sable, me faire nuage puis devenir enfin la racine du chêne qui trempe nonchalamment le bout de ses branches dans l'eau claire, comme on trempe nos mains dans l'instant évaporé. La nature seule connaît le goût de l'éternité, dès lors, à quoi bon redouter de s'y ensevelir à tout jamais? Il fait chaud, c'est l'heure du bain et les anges dansent sur les galets.




 

Texte : Émilie Bruguière

2 Comments


Igor Deperraz
Igor Deperraz
Aug 22, 2021

C'est toujours un grand voyage lorsque le presque se précipite dans le récit . Presque îl ; presque elle , presque nue . Si le presque nue était dans un presque sans le e du Nu ,c'est en somme un chapeau qui ne couvrirait plus la tête mais là ce presque aborde le "e"après le U .Cest donc le "presque "elle" qui se dévoile dans une histoire d'o . Alors qu'elle trempe ses hanches dans l'eau claire ,je devine ses branches au goût d'une éternelle douceur toute drapée de ce regard qui m'envahit .Galets roulés sur un rivage aux dunes des presque nues. Igor D

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Journal d'une impatience
Aug 25, 2021
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Merci de relever la nuance, Émilie.

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