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Il y avait des loups

  • Journal d'une impatience
  • 14 déc. 2019
  • 1 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 févr. 2020



Il y avait des loups, de grandes étendues d'herbes, des chemins impraticables, des kilomètres de câbles... les phares de la voiture n'éclairaient que le bitume et nous nous endormions presque. Que restait-il de notre projet fou, de cette envie soudaine de rouler ainsi, d'être parti tôt le matin, sans manger, juste un peu d'eau fraîche pour s'éveiller. Nous nous endormions presque et loin d'être arrivés. La fenêtre entrouverte un instant, le murmure de la nuit, le bruit du vent dans la forêt. Les loups, tout près, nous regardaient passer.


Voilà l'autre monde, ce qu'il en reste. Nous marchons sur la grève, avec de grandes respirations. Un homme au loin pousse une barque et se jette dans les vagues. Tu souris, tu passes la main dans mes cheveux, comme tu as l'air bien en cet instant. Je voudrais ne jamais repartir. Que les goélands, puissants, nous soulèvent de leurs griffes et nous emportent au loin, avec la brise de ce jour.


Feuilles, branches, humus, tu passes ta langue sur tes lèvres.

Sable, joncs, collines infinies, tu me souris.

Bottes de pluie, rochers, je prends ta main fraîche et la pose sur ma joue.

Vagues, vagues, clapotis, je te souris.





Illustration Coline Sauvand

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© 2007 / Emilie Bruguière - Illustrations Coline Sauvand (saufs autres mentions) - Tous droits réservés

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